Surnommée la ville aux mille couleurs, Troyes est une ville épiscopale qui a la chance d’abriter un monument à la beauté rare : la basilique Saint-Urbain. Découvrir ce lieu religieux est incontournable dès lors qu’on passe par cette commune de l’Aube.

Comment la Basilique Saint-Urbain a vu le jour ?

La Basilique Saint-Urbain a vu le jour grâce à Jacques Pantaléon élu pape Urbain IV en 1261. Il est originaire de Troyes, fils d’un savetier. Son père avait son échoppe à l’emplacement actuel de la Basilique.

Jacques Pantaléon a d’abord suivi des études à l’École de la cathédrale avant d’intégrer l’école de théologie de la Sorbonne vers 1200. Il est ensuite nommé Chanoine à Langers, puis archidiacre à Liège et à Laon, évêque à Verdun, chapelain au Vatican, légat du pape en Pologne et patriarche à Jérusalem. En 1261, il est nommé pape sans même avoir atteint le grade de Cardinal.

Cette année-là, il fit construire une collégiale sur le site de l’échoppe de son père. Il en confie les travaux à Jean Langlois. Ces derniers débutèrent, mais furent suspendus à cause de problème de financement. Ce n’est qu’en 1389 que la collégiale Saint-Urbain, encore inachevée, fut consacrée. Les travaux reprirent ensuite vers le 13e siècle avec l’achèvement de la nef et ne furent totalement achevés qu’au cours du 20e siècle.

En 1935, les restes d’Urbain IV y furent transférés. Ce n’est ensuite qu’en 1964 que la collégiale est sacrée Basilique.

A quoi ressemble-t-elle ?

La Basilique Saint-Urbain a été conçue dans une architecture néo-gothique. Elle émerveille aussi bien par ses façades extérieures dont ses trois portails datant du 13e siècle que par son intérieur. La Basilique compte deux chapelles : celle du nord est connue par son vitrail de la Visitation du 13e siècle tandis que celle du sud se démarque par son vitrail de Marie aux raisins.

Grâce aux nombreux vitraux dont elle se pare, la lumière entre à flot en ces lieux sacrés et plus précisément au niveau du cœur et de l’abside. Les vitraux mettent à l’honneur la vie d’Urbain IV, les patriarches, la ville de Troyes et les armes de France est superbe avec ses couleurs. Quelques panneaux carrés racontent, quant à eux, la Passion du Christ. Une restauration des vitraux a eu lieu vers la fin du 19e siècle.

De nombreuses statues, semblant veiller sur les lieux, ont été installées à l’intérieur comme à l’extérieur. Parmi elles, on trouve une Vierge aux raisins portant l’enfant Jésus sur son bras gauche, Jean au calvaire, quelques gargouilles, un ange au-dessus des portails, un transi de la famille Cauchon-Maupas, …

Notez aussi que la Basilique est un lieu d’inhumation qui compte encore quelques dalles funéraires dont celle de Pierre le Breton et sa femme Laurette Mérille, Gui de Bosco, Félis Gras de Chauchigny, la famille La Rüe …